01 - Articles

Wanderlust 2021 – # 6

Sixième partie de cette série d’articles concernant le festival Wanderlust. Seront ici à l’honneur les néerlandais de Nevel Wild Ales et la brasserie la plus connue d’Estonie, Pohjala…

NEVEL WILD ALES (PAYS-BAS)

Une gamme de Wild Ales était proposée par les brasseurs de Nevel, apparemment spécialisés dans le genre. Par ailleurs, si les modèles proposés étaient, certes, Sour, ils étaient tout de même suffisamment différents pour qu’on s’intéresse à tous.

Bedaard – B-

Couleur noire, nez de malt grillé. Myrtilles en bouche, assez léger mais petit goût acide en fin de bouche.

Gloed – B+

Une autre bière de type Wild. L’acidité est parfaitement dosée. Avec des touches de cerises et de baies noires. Le tout passe assez bien en bouche.

Erve – B

Une blonde acide avec un houblon Cascade qui se marie bien avec le reste du breuvage. Sans prétention mais sans défaut apparent.

POHJALA (ESTONIE)

On connaissait déjà cette brasserie (la plus fameuse du pays à ce jour) pour la qualité de ses créations. Restait à savoir si les brasseurs allaient faire le voyage avec de grosses bombes ou si, au contraire, ils allaient se contenter du strict nécessaire. La réponse est assez claire dans ce cas de figure. Clairement à égalité (ou juste au-dessous) avec Jackie O’s au niveau qualité de la gamme proposée.

Belle Bulle – A

Une Gose Imperial aux groseilles de très grosse qualité. Couleur ambre foncée. Acide comme il faut. Fruité naturel. Plein de saveurs en bouche et extrêmement drinkable.

Oo Bowmore BA – A

Avec une base de Porter noir, costaud et liquoreux, on retrouve de manière distinctive les arômes du whiskey tourbé qui se mêlent parfaitement aux saveurs torréfiées caractéristiques du Porter. Étant fan de whiskey d’Islay, cette bière ne peut être qu’un must-have.

Oo Xo – A-

La même base de Porter que la bière précédente mais avec une maturation (assez marquée) en fûts de Cognac. De manière purement personnelle, je suis moins fan de ce spiritueux mais les goûts restent de très grande qualité.

01 - Articles

Wanderlust 2021 – # 5

Au menu de cet article, les argentins de Juguetes Perdidos, les néerlandais de Kaapse et les bruxellois de la Source, brasserie que l’on a déjà eu l’occasion d’apprécier dans des articles précédents…

JUGUETES PERDIDOS (ARGENTINE)

Pour leur première participation à ce festival, la brasserie argentine a tout compris au principe de la pertinence du panel à proposer aux consommateurs. Une Gose acidulée, une DIPA, une TIPA et, enfin, un Stout puissant. Pour tous les goûts, et un bon moyen d’y revenir.

Realismo Magico – A-

Amère, dans les codes de la TIPA avec un corps Hazy à l’amertume marquée. Fort houblonnée, fort amère, ce qu’on attend de ce type de bière.

El Matador – A-

Café léger et pain toasté au nez. En bouche, c’est le malt torréfié qui est là, avec des touches de noix. Pour le reste, Stout classique mais très belle interprétation du genre.

KAAPSE BROUWERS (PAYS-BAS)

Les amis du BBP n’ont pas fait dans l’original cette année. Et c’est dommage. J’ai encore en souvenir un Porter au saumon fumé qui avait envoyé du très lourd dans les éditions précédentes. Ici, on reste un peu plus dans le consensuel, ce qui est un peu dommageable.

Swaapse – B-

Une IPA classique sans grande folie. La touche Hazy belge n’amène pas vraiment de plus value au breuvage. Les houblons manquent de percussion.

Igor – B+

Couleur noire. Nez torréfié. Le corps est clairement sur la torréfaction. Balèze, la bière est dans la puissance. Franchement, c’est du bon.

LA SOURCE BEER CO. (BELGIQUE)

Quelle déception pour une aussi bonne brasserie que d’amener des bières que l’on peut trouver sans difficulté à quelques kms du lieu du festival. Rien d’innovant ici, les brasseurs (fainéants) bruxellois se sont ici contentés d’amener la Meute et le Silure (bonnes mais déjà connues de tous), un Lager basique et une Wild Ale moyenne. Je ne pense pas que ce panel soit vraiment une bonne carte de visite.

Rouge Gorge – B

Léger, couleur rouge. Fraises présentes en nombre. Se boit facilement, est acide, mais pas incroyable.

01 - Articles

Wanderlust 2021 – # 4

Ici, nous regarderons en détail les bières dégustées auprès de la brasserie belge de Dok et des américains de Jackie O’s qui sont venus avec l’artillerie lourde…

DOK BREWING COMPANY (BELGIQUE)

Les brasseurs gentois sont ici venus avec un line-up très sympathique, entre IPA, rousse irlandaise et bières de fermentation spontanée. Pas de fulgurance particulière mais une gamme pour tous les goûts.

Brettney Spears – C+

Un nom qui envoie, un style proposé attrayant (mix de lambic et de saison) mais finalement un breuvage juste correct. Nez légèrement acidulé, bouche en manque de saveurs.

Donde Esta El Ceviche – B

Encore un excellent concept. La goyave et le lychee utilisées offrent un nez fruité très agréable. En bouche, l’amertume fait penser à du pamplemousse. En tout cas, la TIPA vendue est aux abonnés absents. Une très bonne Fruited mais pas une bonne TIPA.

JACKIE O’S (ETATS-UNIS)

Les américains de Jackie O’s n’ont pas pris les choses à la légère. Leur intention, en venant à ce festival, était clairement d’écraser la concurrence en amenant leurs plus grosses cartouches. Loin de se contenter d’un panel hétéroclite comme d’autres brasseurs invités, les brasseurs yankees sont venus avec une Sour sympathique et trois grosses bières sombres de classe mondiale. Imparable.

Vinous Diffusion – B

Couleur rougeâtre avec une acidité aigrelette. En bouche, on goûte clairement les fruits rouges acidulés, ce qui est sympathique, mais on a du mal à retrouver le moût de raisin ou la feuille de nori.

Oil Of Aphrodite – B+

Reste léger malgré l’ABV de 10. Les noix sont distillées tout au long de la dégustation d’une belle manière. C’est gouleyant pour un Imperial Stout.

BA Oro Negro – A+

Grosse bombe. Odeurs de Bourbon bien imprimées. Un Stout un peu liquoreux mais plein de saveurs folles. Costaud. On est sur malt torréfié, du chocolat noir intense et des épices piquantes. La classe mondiale.

Skipping Stone – A

La maturation en fûts de Bourbon est facilement détectable. Le goût est aussi incroyable et puissant que la précédente bière. On est sur de la Quad au fruité noir et au malt profond. Pas grand chose à ajouter si ce n’est que le breuvage est clairement outstanding.

01 - Articles

Wanderlust 2021 – # 3

On continue notre tour d’horizon avec les bières proposées par la brasserie hôte ainsi que par les Espagnols de Cervecera Peninsula…

BRUSSELS BEER PROJECT (BELGIQUE)

Si on ne peut pas vraiment dire que la brasserie hôte a amené ses plus lourdes cartouches, impossible de remettre en cause leur volonté d’amener des goûts inédits et surprenants à ce festival

Mxd Tmtllo – C

Couleur or transparent, nez de tomates et de végétaux. Malgré la volonté d’offrir quelque chose de surprenant, le corps est aqueux et fait penser à une soupe coupée à l’eau. Pas super agréable.

Lud Lok – B-

Les saveurs du potage thaï dominent avec une citronnelle très odorante. Le côté IPA est très clairement en retrait pour ne pas dire inexistant. Dommage car l’arrière bouche offrait des épices intéressantes dans le palais.

Dbl Blck IPA – B-

Nez au malt grillé façon pain brûlé, houblons ci et là. Corps un peu malté. Pas fou au niveau des saveurs. Une Black IPA fort banale somme toute.

CERVECERA PENINSULA (ESPAGNE)

Une autre brasserie que je ne connaissais pas et pour laquelle je repars avec de bon souvenirs. Une gamme loin d’être folle, juste des Hazy IPA mais sans défaut apparent. Une prise de risque notable avec une Slushie Sour mais qui n’a jamais pu être dégustée, faute de stock suffisant.

Hazy Vibes Nelson & Motueka – B

Une IPA très correcte, un peu âpre en bouche, mais sans aucun défaut manifeste.

Hazier Vibes Sabro & El Dorado – A-

Une nouvelle IPA Hazy de grande qualité. Le nez sent clairement le houblon Sabro aux effluves marquées de fruits exotiques et, notamment, de noix de coco. Elle passe extrêmement bien, avec une drinkability appréciable, et une fin de bouche houblonnée mais pas écrasante.

01 - Articles

Wanderlust 2021 – # 2

Dans cet article, nous passerons en revue les créations qui étaient présentes chez les lettons de Arpus et les Suisses de A Tue-Tête…

ARPUS BREWING COMPANY (LETTONIE)

Grosse pointure de ce festival, les brasseurs de Arpus sont venus avec l’artillerie lourde. Trois IPA de classe supérieure et une Pale Ale DDH. Autant dire que le (très bon) houblon était au rendez-vous.

DDH Nelson x Strata IPA – B

Or transparent, nez de Strata assez caractéristique (exotique amer et fruits rouges subtils). Bouche un peu enrobée et tenue correcte.

TDH Citra Lupomax, Spectrum, Cryo, BBC IPA – A-

Nez puissant en saveurs avec houblons fleuris et fruités. En bouche, l’amertume vient frapper à la porte avec toute sa puissance. Palais nuageux mais amer. Malgré tout une gouleyance incroyable.

DDH Cryo Pop DIPA – A-

Clairement Hazy, le houblon est certes enrobé, un peu sucré mais de bonne qualité. On est dans le fruité exotique et l’amer puissant mais maîtrisé. Facile à boire malgré l’ABV. Une autre grande réussite.

A TUE-TETE (SUISSE)

En toute sincérité, une brasserie totalement inconnue pour moi. Apparemment spécialisée dans les wild ale aux fruits, les brasseurs ont proposé des combinaisons peut-être pas excellentes mais clairement audacieuses : une sour au kiwi, une à la betterave, une au Sauvignon et un cidre aux baies noires. Original.

Canon Sauvignon – B+

Sans doute la meilleure des bières proposées. Un blanc transparent. Une acidité marquée. On sent vraiment le raisin au nez mais aussi dans la bouche où le moût du fruit vient titiller le palais. C’est soyeux, c’est sympathique comme un bon vin.

Kiwi – C+

Une Wild Ale fort sûre (trop ?) avec un côté aigrelet trop exagérée. Et puis une utilisation du kiwi pas vraiment bien amenée. Il y avait clairement moyen de faire mieux avec ce concept de base.

01 - Articles

Wanderlust 2021 – # 1

Le festival de la bière artisanale organisé par la brasserie bruxelloise BBP fêtait ici son huitième anniversaire…

Pas moins de 14 brasseries craft venant de 10 pays différents, notamment des États-Unis, d’Argentine, du Royaume-Uni, d’Allemagne ou encore d’Estonie étaient présentes. Les amis brasseurs du BBP se sont joints à la fête avec de nombreuses surprises parmi un vaste choix de bières : en passant par les sours de Jackie O’s, les porter de Põhjala ou encore les fermentations mixtes de Nevel Wild Ales, nul doute que la qualité allait être au rendez-vous… Review à chaud de votre humble serviteur qui était sur place pour vous donner ses impressions et notes de dégustation…

01 - Articles

Qu’est-ce qui fait une grande IPA ? – # 3

Dans l’article précédent, vous avez eu l’occasion de constater que, qu’importe le style utilisé, il est parfaitement possible de réunir les deux critères dont nous avons eu l’occasion de parler dans le premier article de cette série et de sortir une grande IPA. Dans ce dernier article, on va s’attarder sur d’autres IPA qui n’ont de toute évidence pas réussi à s’imposer comme de grandes IPA ou même comme de bonnes IPA…

Comme quoi même les meilleurs brasseurs peuvent se planter. Si, sans conteste, avec un ABV de 2,2, le deuxième critère (celui de la gouleyance) est respecté à la lettre, le premier critère est totalement absent. A aucun moment, le houblon n’est mis en avant. On a juste une amertume légère un peu piquante et surtout quelconque en bouche. C’est clairement insuffisant. Seul le critère de drinkability est respecté. Pas grande IPA.

L’exemple ici est un petit peu plus interpellant que le précédent car on est clairement face à une bière qui est correcte et qui pourrait même être qualifiée de bonne par certaines personnes. Mais la question de cet article n’est pas de définir une bonne IPA mais bien une grande IPA. Dans cette optique, il faut apprécier si le houblon est bien mis en valeur. Et la réponse n’est pas inconditionnelle. Oui, on sent le houblon mais est-ce qu’il est vraiment placé sur un piédestal ? La réponse est malheureusement non. Au niveau de la gouleyance, le questionnement doit rester le même. Est-ce que la bière se boit ? Oui. Est-ce qu’elle est drinkable ? Non. Les deux critères ne sont pas totalement respectés. Pas grande IPA.

Et enfin, pour finir cet article, une TIPA issue de ce qu’on pourrait dire une (très) bonne brasserie. Alors, au niveau du critère des saveurs, pas de difficulté. Le houblon est roi. Les saveurs sont puissantes, affirmées et nombreuses. Le problème, c’est que l’ensemble est difficile à boire. On est vraiment sur du concentré de houblons et ce n’est pas très agréable lors de la dégustation. Encore une fois, la question de l’équilibre (encore plus en matière de TIPA) est extrêmement important. On ne peut pas combiner tous les houblons que l’on veut pour créer des saveurs inédites et/ou puissantes sans se pencher sur la question de la drinkability du breuvage. Qu’importe les saveurs utilisées, pour faire une grande IPA, il faut que la bière reste sessionnable. Sinon on parle d’autres choses (Barleywine, Strong Ale, …). Le critère de drinkability n’est pas respecté. Pas grande IPA.

01 - Articles

Qu’est-ce qui fait une grande IPA ? – # 2

Maintenant que vous disposez des bases, on va passer de la théorie à la pratique. On va ainsi passer en revue certaines bières dégustées et notées sur le blog et apprécier au cas par cas s’il s’agit d’une grande IPA ou non, et pourquoi.

Pas besoin de faire des bières lourdes en taux d’alcool pour avoir du goût. Ici, on peut partir d’une simple IPA et en sortir des saveurs plus que bonnes. Le houblon est clairement là, dans le nez et dans la bouche. Il n’est pas écrasant, il n’est pas non plus exubérant mais il est distillé tout au long de la dégustation. Et c’est ce qu’on demande. Par ailleurs, le faible ABV permet une gouleyance plus qu’intéressante. Les deux critères sont respectés. Grande IPA.

Bon, si vous avez lu le blog il y a peu de temps, vous savez déjà que l’on est face à une grande bière. Les brasseurs danois de Dry & Bitter sont spécialisés dans l’IPA et leurs créations valent souvent le détour. Plus concrètement, les saveurs de houblon sont bien présentes et les goûts sont essentiellement fruités, mais amers. En bouche, l’équilibre est là et la bière passe sans problème. La difficulté relative au taux d’ABV (dû au style Double IPA) est parfaitement contournée car la bière n’est jamais lourde. Les deux critères sont respectés. Grande IPA.

Si bien souvent dans une TIPA, les saveurs houblonnées sont présentes, c’est plus au niveau de l’équilibre et de la drinkability que l’on rencontre des problèmes. En effet, le nombre de variétés de houblons utilisées et le hoprate élevé peuvent avoir une influence néfaste sur l’équilibre global de la bière. Alors, soyons honnête, ce type de bière sera inévitablement plus costaud qu’une Session IPA. C’est logique en somme. Et, a contrario, il est même idiot de croire qu’une TIPA pourra présenter une gouleyance identique à celle d’une IPA ou d’une DIPA. Le plus important en fait, c’est de vérifier si le breuvage reste agréable et facile à boire. Dans ce cas, le deuxième critère sera respecté. Si, au contraire, la bière ressemble à un jus de houblon alcoolisé, ce critère ne pourra être considéré comme rempli. Ici, dans cette bière nommée Black Hole, nonobstant l’ABV de 11, le corps reste agréable à la dégustation et même dangereusement facile à boire. Les deux critères sont bien respectés. Grande IPA.

01 - Articles

Qu’est-ce qui fait une grande IPA ? – # 1

Comme déjà évoqué dans un article précédent, le style IPA n’est pas un des plus simples à maîtriser. Une IPA ce n’est évidemment pas une bière pleine de saveurs houblonnées. C’est avant tout un mariage. Un mariage entre les saveurs marquées de houblon et la facilité à boire.

Saveurs marquées de houblon

Qu’on ne s’y trompe pas non plus, l’IPA c’est avant tout la bière qui fait (sans doute le plus) la part belle aux houblons. Il nous semble impératif que cette saveur, base de la bière, puisse être retrouvée facilement par le dégustateur lambda. Actuellement, la multitude de houblons différents (outre ceux créés artificiellement) permet de varier les senteurs et les goûts presque à l’infini. Fruitées, amères ou encore herbacées, les possibilités sont nombreuses mais il faut que le houblon soit au centre des débats. Que l’on ne puisse l’ignorer. Sans pour autant être étouffantes, les saveurs doivent être marquées.

Facilité à boire

A mon estime, lorsque l’on déguste une IPA, il faut que l’on puisse le faire à n’importe quel instant. Si certains types de bière s’associent mieux avec certains moments de la journée ou certaines occasions (un Barleywine en fin de repas, une Dark Ale en hiver, une blanche avec des fruits de mer), ce n’est pas vraiment le cas de l’IPA. Alors, oui, bien évidemment, ce type de bière fait d’excellents foodpairing avec des plats épicés ou avec certains mets aux saveurs relevés. Mais il a pour caractéristique majeure de pouvoir se déguster à tout moment, un peu comme un Lager. C’est cette caractéristique qui me semble indispensable pour couronner une grande IPA.

Différents styles de IPA

Avec la démocratisation de la bière et l’expansion de microbrasseries toujours avides de proposer des saveurs nouvelles, on se retrouve actuellement avec de nombreux styles d’IPA. À mon humble avis, les critères explicités au-dessus ne changent pas en fonction du style proposé. Que ce soit une IPA américaine, belge ou encore Hazy, à mon estime, il faut impérativement que les deux critères précitées s’y retrouvent. Bien évidemment, les problèmes rencontrés seront donc différents en fonction du type d’IPA. Dans un modèle simple, le critère de drinkability sera évidemment beaucoup plus vite rempli que dans des triple IPA. Dans ces dernières, le critère de goût ne devrait par contre pas poser de problème mais l’équilibre global sera sans doute plus difficile à respecter pour offrir au final un produit rafraîchissant. Qu’à cela ne tienne, à mon humble avis, si vous cherchez une grande IPA, qu’importe la catégorie dans laquelle elle se trouve, il faut impérativement que les deux critères soient parfaitement rempli…

01 - Articles

Le bullshit de Ratebeer – #5

On se retrouve pour ce cinquième épisode du Bullshit de Ratebeer avec une série de trois bières qui me semblent nettement sous-cotées, et ce de manière injuste et surtout incompréhensible…

Je ne peux pas décemment dire qu’il s’agit de la meilleure bière que j’ai bue chez les brasseurs de Brewski mais, de toute évidence, elle n’est pas mauvaise. Une APA somme toute assez classique mais qui manque un peu de percussion pour s’installer définitivement dans la catégorie des bonnes bières. Mais clairement pas un breuvage qui fleure avec les 50/100.

Je pense que chez Ratebeer, on a un peu de mal avec les produits de Staggeringly Good. Après la LABA, c’est au tour de la Staggersaurus d’en faire les frais. Si, au contraire de la première, elle n’est certainement pas une bière de top qualité, elle n’est pas dégoûtante au point de mériter moins de la moitié. Il manque certes du goût dans cette IPA jurassique mais de là à la qualifier de dégoûtante, il y a un pas à ne pas franchir. Mais sur Ratebeer, on aime franchir vite certains pas…

Lors de la dégustation à l’aveugle, la Ginette Blonde est ressortie avec la mention correcte. Il ne s’agit pas d’une bière exceptionnelle mais elle n’est pas pour autant mauvaise, présentant certaines saveurs peu habituelles et assez agréable. De toute évidence, pas une bière mauvaise ou dégoûtante. Le gros couac, c’est que, d’une part, elle n’est pas issue d’une brasserie « connue » ou médiatisée, et que, d’autre part, le marketing et le packaging entourant cette Ginette (d’ailleurs, ce nom sonne la Belgian Ale no-name qu’on peut trouver dans un supermarché obscur) pue le retard de vingt ans sur ce qui se fait actuellement dans un monde brassicole qui évolue très vite. Deux défauts rédhibitoires sur Ratebeer. Puisque, vous le savez maintenant, c’est bien sur ce site que les dégustations se font plus souvent à l’oeil qu’avec la bouche. Quand l’étiquette et le nom sur une bouteille a plus d’importance que ce qu’il y a dedans. Navrant.