Couleur noire. Café moulu évident. C’est la principale saveur que l’on ressent lorsque l’on hume le breuvage. La bouche est dans le même genre. Malt torréfié certes mais, de manière assez dominante, c’est le café qui se taille une place de choix lors de la dégustation. Celui-ci est de qualité (il viendrait du Costa Rica) et accompagne la dégustation jusqu’à la finale qui laisse presque sur la langue de la poudre de café broyé. Pas vraiment de fausse note.
Couleur noire foncée. L’odeur de la noix de coco est prononcée au nez. Plus poudre blanche de coco que noix encore verte. On dirait vraiment la saveur des copeaux que l’on peut déposer sur certains gâteaux. Malgré cette saveur prononcée, la bouche reste légère et un peu huileuse. Le manque de corps est perceptible, ce que l’ABV (fort léger) laissait malheureusement pressentir. On retrouve néanmoins la noix de coco (façon dessert) dans la finale mais avec cette sensation peu ragoûtante d’additif artificiel.
Nez fort léger pour un Imperial Stout. On est sur un breuvage un peu pétillant au corps relativement peu onctueux. Le malt torréfié que l’on sent au cours de la dégustation est de bonne qualité et accompagne le dégustateur de l’entrée jusqu’à la finale en bouche. Pas vraiment de surprise mais pas non plus fausse note. Reste une déception assez importante concernant la fermentation en fûts qui n’amène rien d’intéressant. Et pourtant, les brasseurs disent que leur projet a mûri pendant 9 mois dans des fûts de Aberlour Bourbon, Glen Moray Bourbon, Ben Nevis Bourbon, Ben Nevis, Bruichladdich Sherry et de Cognac Hennesy. Dommage finalement qu’on ne le sente pas. Ou alors si peu.
Effluves clairement aromatiques. Les arômes de myrtille et de vanille sont perceptibles au nez. Sans que cela ne soit pour autant un dessert au nez, les ajouts au Risfactor de base sont perceptibles et amènent réellement une plus-value au breuvage. En bouche, le cocktail de saveurs est bien là. Chocolat fourré, toffee, vanille et jus de myrtilles. Si ce n’est le taux de sucre un peu trop élevé, il s’agit sans conteste d’un bon Stout.
Nez odorant de café noir froid. La bouche tire sur le chocolat amer et noir. Le malt torréfié est bien mis en avant sans être pour autant écrasant. Légère noix de coco grillée dans le palais. Rien de fantasque puisqu’on revient rapidement sur des saveurs de café moulu. La bière porte toutefois mal son nom : elle n’est ni portée sur la coco ni folle dans les goûts proposés. Mais elle demeure un Stout de qualité plus que correcte à l’équilibre global peu critiquable.
Couleur noire foncée. On perçoit le cacao et les fèves au nez. C’est assez végétal pour un Imperial Stout et on sent le côté « vert » des noisettes et du cacao utilisé lors du brassin. Et si c’est un petit peu plus inhabituel pour ce type de bière, ça n’en reste pas moins très agréable lorsque c’est bien amené, comme ici. L’entrée en bouche est nettement plus costaude. Chocolat noir fourré dans les papilles gustatives. Sensation de dessert au massepain. On est dans le thème annoncé et on se rapproche vraiment du gâteau de Kiev que les brasseurs ont voulu retranscrire. Du dessert sans être pour autant trop sucré. Finale sur malt torréfié. Équilibre global correct.
Mash Test Yummies Bourbon Barrel-aged – To Ol Brewery
(Stout – Imperial Pastry)
Le vieillissement en fûts ayant contenu du Bourbon amène une dimension différente à cette bière. Les effluves sont essentiellement celles qui proviennent de ce spiritueux. Et c’est diablement bon. Le corps est costaud. Pas lourd. Il a du caractère avec une bouche dopée au chocolat noir. Les ajouts de cacao, noisette et vanille sont perceptibles (sauf le sel marin apparemment utilisé) mais ne viennent pas bouleverser la saveur principale précitée. Et c’est une bonne chose. Les saveurs de malt chocolaté sont de qualité mondiale et se marient parfaitement avec les saveurs de Bourbon qui viennent magnifier le breuvage tout au long de la dégustation. Après plusieurs secondes, les saveurs de dessert (noisettes, cacao et vanille) viennent titiller le palais, permettant ainsi une seconde lecture du breuvage. Indubitablement profond.
North X Mikkeller Imperial Stout – North Brewing Company
(Stout – Imperial Pastry)
Odeurs végétales de fèves de cacao vertes au nez. C’est très surprenant, on n’est pas sur un substrat fini mais sur le produit initial tel qu’on pourrait l’avoir arraché au cacaotier. Malheureusement, le corps ne suit absolument. Il est même aux antipodes des saveurs olfactives constatées. Si on était sur des effluves plus ou moins naturelles et monolithiques, l’entrée en bouche augure une explosion (dans tous les sens) de goûts en tout genre. En vrac, malt torréfié, mélasse, vanille, café léger et j’en passe. C’est un peu trop. Si la bière ne manque pas de corps, ça reste trop brouillon. Le tout apparaît trop sucré et certaines saveurs (comme le café) sont trop en retrait pour être intéressantes. Le potentiel est pourtant là.
Si vous suivez ce blog depuis un petit temps, vous savez qu’outre la bière, j’ai aussi un faible pour le whiskey et plus particulièrement pour celui qui vient d’Islay. Alors quel plaisir de pouvoir déguster des bombes qui ont mûri dans des fûts de whiskey tourbé (Caol Ila). On est vraiment sur un nez très iodé, fumé qui rappelle le tourbé et plus spécifiquement les îles écossaises. Ces effluves se marient parfaitement avec le malt torréfié de ce Stout costaud. Et si la maturation en fûts de whiskey est la première saveur perceptible, en bouche, elle laisse tout de même (après toutefois un petit temps, trop ?) sa place à d’autres goûts, non moins savoureux. On goûte le chocolat noir, le gâteau aux fruits noirs et le café doux. Le tout est costaud, robuste mais parfaitement équilibré. Le breuvage est envoûtant et se laisse déguster sans grande difficulté.
Couleur noire foncée et opaque. Malt torréfié au nez qui vire néanmoins aux herbes médicinales assez rapidement. On sent que les saveurs sont nombreuses et variées. Heureusement, l’entrée en bouche n’est pas trop lourde. C’est même léger pour un Stout de cet ABV, voire même doux… Si le côté torréfié du malt est évidemment présent, c’est le côté salin de la bière qui va surprendre d’emblée le consommateur. On goûte ainsi la sauce d’huître et le soja un peu salé. Et si la sensation n’est pas désagréable à proprement parler, elle manque quand même de ce que la bière est sensée proposer : de l’umami. Parce qu’hormis cette sensation un peu salée, la bière ne dégage pas vraiment toutes les saveurs qu’elle promet de dégager. Dans le même état d’esprit, on pourra noter l’absence de goût issu de la maturation en fûts de chêne ou ayant contenu du scotch. Ce qui est dommage. Toutefois, ne nous y trompons, il s’agit assurément d’une bonne bière mais sincèrement, si toutes les prémisses de cette démonstration zythologique avaient été respectées à la lettre, les choses auraient été d’un tout autre niveau.
What I Drink 