Comme déjà évoqué dans un article précédent, le style IPA n’est pas un des plus simples à maîtriser. Une IPA ce n’est évidemment pas une bière pleine de saveurs houblonnées. C’est avant tout un mariage. Un mariage entre les saveurs marquées de houblon et la facilité à boire.

Saveurs marquées de houblon
Qu’on ne s’y trompe pas non plus, l’IPA c’est avant tout la bière qui fait (sans doute le plus) la part belle aux houblons. Il nous semble impératif que cette saveur, base de la bière, puisse être retrouvée facilement par le dégustateur lambda. Actuellement, la multitude de houblons différents (outre ceux créés artificiellement) permet de varier les senteurs et les goûts presque à l’infini. Fruitées, amères ou encore herbacées, les possibilités sont nombreuses mais il faut que le houblon soit au centre des débats. Que l’on ne puisse l’ignorer. Sans pour autant être étouffantes, les saveurs doivent être marquées.
Facilité à boire
A mon estime, lorsque l’on déguste une IPA, il faut que l’on puisse le faire à n’importe quel instant. Si certains types de bière s’associent mieux avec certains moments de la journée ou certaines occasions (un Barleywine en fin de repas, une Dark Ale en hiver, une blanche avec des fruits de mer), ce n’est pas vraiment le cas de l’IPA. Alors, oui, bien évidemment, ce type de bière fait d’excellents foodpairing avec des plats épicés ou avec certains mets aux saveurs relevés. Mais il a pour caractéristique majeure de pouvoir se déguster à tout moment, un peu comme un Lager. C’est cette caractéristique qui me semble indispensable pour couronner une grande IPA.
Différents styles de IPA
Avec la démocratisation de la bière et l’expansion de microbrasseries toujours avides de proposer des saveurs nouvelles, on se retrouve actuellement avec de nombreux styles d’IPA. À mon humble avis, les critères explicités au-dessus ne changent pas en fonction du style proposé. Que ce soit une IPA américaine, belge ou encore Hazy, à mon estime, il faut impérativement que les deux critères précitées s’y retrouvent. Bien évidemment, les problèmes rencontrés seront donc différents en fonction du type d’IPA. Dans un modèle simple, le critère de drinkability sera évidemment beaucoup plus vite rempli que dans des triple IPA. Dans ces dernières, le critère de goût ne devrait par contre pas poser de problème mais l’équilibre global sera sans doute plus difficile à respecter pour offrir au final un produit rafraîchissant. Qu’à cela ne tienne, à mon humble avis, si vous cherchez une grande IPA, qu’importe la catégorie dans laquelle elle se trouve, il faut impérativement que les deux critères soient parfaitement rempli…